Taiji bâton et tuishou
Taiji bâton et tuishou
Taiji bâton
Le maniement du bâton (Gun) est souvent considéré comme la base du travail des armes avant de passer au maniement d'armes plus complexes. Il est facile à se procurer, peu cher et excellent pour éduquer et fortifier le corps. Les exercices effectués (frapper, piquer, contrer, bloquer, crocheter…) s’avèrent particulièrement utiles pour s’habituer à manipuler une arme, comprendre l’intention (Yi) du mouvement tout en gardant un esprit et un corps souple prêt à s'adapter à toutes situations.
Nous aborderons l’apprentissage du Taiji Bâton à travers un Taolu (forme) de 44 mouvements représentant comme dans le Taiji quan un combat imaginaire contre un adversaire et nous pratiquerons également des exercices à deux pour développer des notions plus concrètes d' applications martiales.
La direction des coups doit être très précise. Le Song (relâchement) transmet le Qi (énergie) jusqu’à la pointe du bâton à l’instant T. Tout le corps se confond avec le mouvement, le bâton devient progressivement une extension de notre corps.
Le taiji bâton permet de développer une meilleure coordination du corps, un meilleur travail de la taille et de l'intention (Yi) qui pourra aider à améliorer la forme à mains nues ou la compréhension du tuishou.
Le maniement du bâton assoupli les articulations: poignets, coudes, épaules, tonifie les bras et renforcent les tendons et ligaments. Les rotations de la taille permettent également un renforcement de la colonne vertébrale.
Le travail sera plus souple, plus lent pour les débutants. A un niveau avancé, les mouvements pourront être plus rapides et on pourra tester les fajing (sorties de forces).
L’apprentissage du bâton est particulièrement ludique , et peut être travaillé par le plus grand nombre.
Le Tuishou
Le tuishou (en chinois : 推手 ; pinyin : tuī shǒu ; litt. « main poussante »), souvent traduit par poussée de mains, est un exercice à deux prisé par les pratiquants de taijiquan. c’est Le complément indispensable à l’apprentissage des enchaînements à mains nues.
Le tuishou ou mains collantes, permet de mettre en exergue les principes du taiji quan tels que fan song (relâchement, détente) ou encore peng jin (force d'expansion) et de les appliquer avec un partenaire.
L’un des principaux objectifs du tuishou est de développer « l’écoute » entre partenaires (ting jing), de comprendre les forces que chacun exerce (dong jing), et de les transformer à son propre avantage (hua jing). L’expert devient finalement capable de renverser un adversaire plus lourd que lui, conformément au dicton : « quatre onces gouvernent mille livres (si liang bo qian jin) ». En pratique, une condition nécessaire est de maintenir un contact fin entre les bras (mais aussi les genoux) des partenaires sans que celui-ci soit rompu lors des déplacements (zhan nian lian sui).
La pratique du tuishou permet d’apprendre les huit portes (ba men) du taiji quan : parer peng (掤), tirer lu (捋), presser ji (挤), appuyer an (按), cueillir cai (采), séparer lie (挒), donner un coup de coude zhou (肘), heurter kao (靠). Les partenaires se font alors face, les pieds avant séparés de quelques centimètres, les mains contrôlant coudes et poignets. Mais le tuishou peut aussi s’exercer plus librement dans les compétitions.
A un niveau avancé, on pourra créer également des torsions, des clés articulaires, clés de bras (Chin Na), poignets, coudes, épaules, faire des projections etc...